La vie associative résulte du besoin des hommes et des femmes à se réunir, au-delà de 2 personnes, pour mettre en place des projets solidaires ou d’intérêt public, défendre une cause qu’ils soutiennent en commun.

La vie politique et économique, dès le Moyen Âge, a reposé essentiellement sur ces organisations, corporations, confréries, communes, à caractère associatif, comme par exemple les bâtisseurs de Cathédrales. C’est, sous la IIIe République, en 1901, que la liberté d’association s’établit en structurant, en organisant ces groupes de personnes, soudés par un objet estimé licite par la Préfecture, auquel cas, ainsi déclaré, ces associations peuvent prétendre à des subventions, compte bancaire et autres formalités qui aident à leur fonctionnement. Non déclarées, les associations peuvent exister également mais sans espérer de soutien public.

Depuis la déclaration de cette loi, l’article 1 qui définit l’association est toujours d’actualité :

« […] la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations. »

C’est un engagement libre et à but non lucratif.

C’est ainsi que les associations participent grandement à l’Ordre social et la vie citoyenne. Elles sont environ 1,3 millions à être actives en France et ont connu un essor considérable au XXe siècle, notamment après la seconde guerre mondiale : secteur de la jeunesse, protection de l’enfance, sport, éducation populaire… Nous leur devons les colonies de vacances, la démocratisation du sport, l’accueil et l’éducation des enfants en situation de handicap, pour ne citer que cela.

Sans elles, il faut bien reconnaître que l’État serait démuni et notre vie moins riche et solidaire. C’est pourquoi beaucoup fonctionnent grâce à des financements publics lorsqu’elles s’engagent, par exemple, pour le service aux plus démunis, leur accompagnement, leur éducation, leur santé. Très présentes dans le secteur sanitaire et social, l’État entretient globalement des relations financières avec près de la moitié des associations. Il faut dire que leurs objet, but et taille sont très variables : 2/3 des associations ont un budget annuel inférieur à 7 500€ ; 40 000  associations ont un budget supérieur à 150 000€.

Rejoindre une association, c’est donner de son temps pour une cause qui nous importe et pour laquelle nous sommes prêts à nous engager sans forcément de retour en gain financier mais un enrichissement à côtoyer d’autres personnes et à œuvrer pour le bien commun : santé, sport, culture, patrimoine… Le choix est multiple et non exhaustif.

Aujourd’hui, les associations sont constituées de 52% de seniors. Le nombre de jeunes adhérents est stable, mais pour faire vivre ces organisations il faut de l’énergie et les conseils d’administration ont peine à recruter chez les moins de 40 ans. Pourtant, la qualité de notre vie, nos loisirs, la vie citoyenne reposent sur ces forces discrètes et ô combien essentielles ! Alors engagez-vous ! Vous découvrirez le bonheur de mener ensemble une organisation juste pour donner du soleil à d’autres.

Cathy MARROT