La saison estivale appelle à l’insouciance, aux joies du plein air, aux festivités que je souhaite à tous et toutes nombreuses et joyeuses. C’est aussi le temps des commémorations comme notre fameux 14 juillet qui résonne dans nos zones rurales au son des accordéons, des bals musettes, des lampions tricolores et bien sûr, fait écho cette époque fascinante, décisive et à la fois tragique, ne l’oublions pas, que fut notre Révolution Française.

Je ne me hasarderai pas à expliquer pourquoi fêtons nous la prise de la Bastille (opération vouée à récupérer poudre et munitions) plutôt que la constitution des États Généraux, l’abolition des privilèges, la proclamation de la République, événements de la même période, ni le 26 août 1789, date de la proclamation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, inspirée de la philosophie des Lumières. Des choix politiques certainement pour marquer un tournant radical dans l’Histoire de notre Pays qui s’est accompagné comme tous les conflits de bains de sang, de souffrances, tout autant que d’exaltations, suite à quoi hélas, notre Nation a connu la Terreur.
Alors, parce que l’été est là, je souhaite apporter une note de légèreté à cette note citoyenne en rendant hommage au coquelicot.
Fleur des champs, éclatante et fragile elle est symbole de la vie, de la plénitude, du bonheur. Le coquelicot, cousin du pavot, a des vertus apaisantes et médicinales, sans les substances toxiques de son cousin oriental (qui n en est pas moins utilisé en pharmacie pour ses pouvoirs anesthétiques et puissants contre les douleurs, entre autres maux).
Le nom de la fleur vient du grec coquerico, le coq, certainement lié à sa ressemblance avec la crête du gallinacé bien connu chez nous.
La beauté et la fragilité du coquelicot ont inspiré les impressionnistes comme Claude MONET. La fleur fut aussi associée à la mémoire des soldats tués lors de la Première Guerre mondiale car des coquelicots ont apporté leur couleur rouge vif aux tranchées meurtrières : une touche de douceur face à l’horreur. Il est aussi devenu l’emblème d’un mouvement soucieux de l’avenir de notre planète.
Le coquelicot cependant fane vite, il nous rappelle que la vie est éphémère, alors profitez du soleil, de l’été, des amis et CARPE DIEM ! Vivez l’instant présent comme s’il était le dernier. J’espère pour nous tous que ce moment estival sera le commencement d’une vie plus agréable, moins anxiogène et qui sait…. sans masque.
Cathy MARROT