Promenade et flânerie à Malaquit

La ferme de Malaquit se présente comme une grande bâtisse, abritant sous le même toit une grande maison de maîtres, le logis du fermier et des dépendances agricoles. Elle se dresse sur une des collines qui dominent le hameau de Bellemayre.

Son toponyme qui semble désigner un « bien acquis de façon malhonnête », pourrait avoir, selon Christine BELCIKOWSKI, une origine beaucoup plus ancienne et signifier en réalité, « coteau en franchise ». Il faut noter que d’autres exploitations portent ce nom, comme en Ariège à Bordes-sur-Arize et en Corrèze.

Entrée de la propriété de Malaquit

Quoi qu’il en soit, parmi les soixante fermes et hameaux de la commune, son identité réside ailleurs. Malaquit a été le foyer de Raymond et Marie-Louise ESCOLIER, écrivains célèbres, dont l’œuvre et le destin hors du commun ont suscité l’intérêt d’historiens et de chercheurs comme Bernadette TRUNO, auteure d’un ouvrage riche et talentueux, Christine BELCIKOWSKI et Martine ROUCHE. C’est leur travail qui a fourni la matière de cet article.

Le foyer de la famille ESCOLIER

Malaquit, dont l’existence est attestée depuis le XVIIème siècle, a souvent changé de main, surtout par mariage. En 1833, elle devient la propriété de Louis PONS-TANDE, grand notable ariégeois, dont la vie et le rôle politique ont été retracés par Martine ROUCHE dans le « Mirepoix Infos » du mois de mars 2021. Sa petite fille, Marie-Louise PONS-TANDE, née à Malaquit en 1876, épouse en 1905 Raymond ESCOLIER, issu d’une vielle famille de notables mirapiciens. Il est né à Paris d’un père journaliste parlementaire et d’une mère artiste peintre. Jusqu’en 1914, pour permettre à Raymond de poursuivre sa carrière littéraire, le jeune ménage s’installe à Paris[1].

Malaquit dans la « Grande guerre »

  • L’état de guerre

Depuis 1907, Marie-Louise et ses deux garçons, Marc et Claude, ont pris l’habitude de passer les trois mois de congés d’été à Malaquit, dans la ferme familiale, tandis que Raymond, qui est devenu un éditorialiste et un critique d’art reconnu, est souvent retenu à Paris. « Le plein air me fait du bien » écrit alors Marie-Louise, « le contact de cette terre m’a été bon chaque fois que je suis revenue, l’âme un peu lourde ».

En 1914, la guerre, déclarée au mois d’août, surprend les Escolier au cœur des vacances. Raymond, quoique réformé et âgé de 32 ans, s’engage comme volontaire et part pour le front. Marie-Louise, avec sa petite famille, reste à Malaquit. « Mon père est mobilisé, nos vacances devaient durer 4 ans » écrit Claude dans la postface de « Les Saisons du vent ». Avant son départ, Raymond a obtenu de son épouse qu’elle tienne un journal, afin qu’en son absence « rien de la vie des siens ne lui soit dérobé ». Ce récit de la vie journalière à Malaquit et à Mirepoix, plein d’humanité et de sensibilité, couvre la période qui va d’août 1914 à mai 1915. Publié en 1985 sous le titre « Les Saisons du vent », il constitue une riche source documentaire sur le choc de la guerre sur la société mirapicienne.

La propriété de Malaquit, façade Nord, vue des environs de Bellemayre

Marie-Louise décrit l’effervescence générale qui règne en ville, dès l’annonce de la mobilisation, qui s’amplifie au départ des appelés et la douloureuse résignation éprouvée au moment des réquisitions : « Il y a comme un cortège sur le chemin de la gare.  On va attendre le train et les journaux » ; « Le tambourineur fait le tour de ville pour annoncer les dépêches officielles ». Ces épreuves n’épargnent pas Malaquit où le fermier GARRIC voit partir ses quatre fils et sa jument. Cette pénurie de main d’œuvre est immédiatement ressentie au moment du dépiquage, des vendanges, des labours et de toutes les opérations de récoltes : « On a appelé les gens qui voudront remplacer aux champs les absents. Personne n’est venu » ; quand on a tué le cochon, « il a fallu attendre 2 ou 3 jours, parce qu’on n’a pas pu trouver de bourreau ». Dans ces conditions, Marie-Louise doit s’impliquer dans la gestion de la propriété.

  • L’absence et le deuil

Ces soucis quotidiens ne peuvent pas effacer la douleur de la séparation. À Malaquit, on attend les nouvelles avec impatience. Celles du front, se révèlent très vite peu crédibles. On ne « lit plus régulièrement les journaux, tant celui de la veille est semblable à celui du lendemain… les communiqués officiels ont l’air de galéjades », ce qui laisse la place aux plus folles rumeurs, propagées, quelquefois, par le facteur lui-même : « Il sème la terreur avec jubilation, […] il amplifie tout de sa terrible imagination ». Les lettres, au contraire, comblent l’absence et procurent un sentiment momentané d’apaisement. Malheureusement, elles n’arrivent pas avec régularité.

À cet égard, bien que peu distante de Mirepoix, la ferme de Malaquit est tributaire des éléments climatiques et l’hiver 1914-1915 est particulièrement brutal. Un froid intense s’installe à partir de fin octobre et pratiquement jusqu’à Pâques. On se réfugie l’après-midi « dans la bergerie pour profiter de la chaleur des bêtes ». Fin janvier, une tempête de neige isole Malaquit et les fermes voisines, pendant quinze jours. « Ceux du Bastié et de Sibra ont tracé un chemin… A la hauteur de Fleurizel, il s’arrête, il n’a pas pu passer l’amoncellement énorme et effrayant ». À cela, il faut ajouter deux épisodes de vent, extrêmement violents, qui arrachent les arbres du parc et endommagent la toiture : « Un vent furibond comme une bête blessée, […] la maison semble ébranlée, on cesse de parler tant que dure la lutte… Quelle désolation ! Le parc entier est renversé, […] les tuiles du toit s’envolent comme des feuilles ».

La propriété de Malaquit, façade sud

Comme pour s’accorder avec la rudesse du temps, les dépêches officielles et les avis de décès tombent avec une cruelle régularité depuis la fin septembre. La liste des « morts au champ d’honneur » s’allonge « effroyablement », écrit Marie-Louise. « Monsieur le curé à la messe, dit du haut de la chaire, les noms des soldats de Mirepoix morts là-bas et pour lesquels on dit des messes pendant la semaine. Je ne les connais pas tous à leur vrai nom de famille, dont on use si peu ici ». « C’est le petit de Louiset, le petit de Migou… » jusqu’au jour où le drame touche Malaquit. Abel, le deuxième fils de GARRIC, le préféré de Marie-Louise, « le plus mince, le plus souple, qui lors de la fête des moissons dansait souvent seul, avec une grâce sauvage de jeune fauve », est tombé dans le département de la Marne, au lointain village, aujourd’hui rayé de la carte, de Perthes-les-Hurlus.

  • Au cœur de l’éducation guerrière

Au début d’octobre, un centre d’instruction des jeunes recrues du 59e RI, le régiment d’infanterie des ariégeois, est établi à Mirepoix. Aussitôt, trois mille soldats sont entassés dans tous les gîtes possibles. « La ville demeurée à demi vide au lendemain de la mobilisation est grouillante comme une fourmilière ». Cette promiscuité est malsaine.  « Tous ces hommes, entassés dans les granges, les remises, les hangars se contagionnent très rapidement et portent le mal partout ». Une épidémie de pneumonie grippale va nécessiter la transformation de l’Ecole supérieure en hôpital militaire.  Il y aura 41 morts.

Tous les jours, les recrues se répandent dans la campagne, sous la conduite des officiers. Malaquit est devenu un terrain de manœuvre permanent. « La fusillade crépite, roule de coteau en coteau, les soldats sont éparpillés autour de la plaine… Le pas de la troupe retentit sourdement le long de l’allée, et en un instant il y a des soldats partout. ». Impossible d’ignorer le fracas de la guerre. Ces clameurs, ce tumulte et ces piétinements sont un rappel permanent du drame qui a frappé la petite communauté de Malaquit.

Malaquit « Une solitude délicieuse »

Raymond est démobilisé le 9 avril 1919[2]. Son courage pendant la guerre lui a valu d’être décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre avec deux citations et de la Légion d’Honneur. Il reprend aussitôt ses multiples activités. Il devient chef de cabinet du ministre et président du Conseil Aristide Briand et sera bientôt nommé Conservateur du Palais des Beaux-Arts de la ville de Paris (le « Petit Palais »). Dans le même temps, il enchaine les succès littéraires : Grand Prix de littérature de l’Académie Française et surtout Prix Fémina pour son roman « Cantegril » écrit en collaboration avec Marie-Louise. Le personnage de Cantegril, subtil, ingénieux, truculent, représentatif du milieu social mirapicien, va devenir très populaire. Comme l’écrit Bernadette TRUNO, avec lui, « l’Ariège et les ariégeois entraient en littérature ».

La table de pierre où a pu être créé le personnage de Cantegril

Pendant cette période « exaltante et heureuse », le havre de Malaquit est toujours présent dans la chronique familiale. Comme avant la Grande Guerre, Marie-Louise reprend sa migration estivale de Paris à Mirepoix. En patronne avisée, elle entreprend des réparations importantes et fait installer l’électricité et l’eau courante.

Le « vieux Malaquit est relevé, réparé, guéri de ses blessures », écrit-elle, il est « maintenant une solitude délicieuse ». Lassée de la vie parisienne tourbillonnante et mondaine, elle y prolonge ses séjours le plus possible. Raymond l’y rejoint, de temps en temps, afin de poursuivre leur collaboration littéraire, comme en 1928 où son séjour dure tout l’été, pour écrire ensemble le livret de la pièce d’opéra-comique « Cantegril », qui triomphe à Paris en 1931. À ce succès, s’ajoute la même année, le bonheur de l’union de Marc avec Josette ROQUES, mariage célébré dans la cathédrale Saint Maurice et fêté chez PUNTIS au restaurant du Commerce.

Illustration de Cantegril

Bientôt, malheureusement, le bonheur et la sérénité cèdent la place à l’inquiétude et au chaos. À partir de 1938, Marie-Louise, qui ne s’illusionne pas sur la personnalité d’Hitler, s’insurge contre la mollesse des gouvernements français et anglais. « J’enrage, dit-elle, de voir traiter un bandit comme un souverain ». La guerre semble inévitable et toute la famille trouve refuge à Mirepoix : Marc, l’aîné, avec son épouse Josette et son fils Jean-Claude, chez son beau-père, le docteur ROQUES ; Claude, le fils cadet, avec son épouse Marie et leur nouveau-né, à Malaquit. Comme 25 ans auparavant, remarque Marie-Louise, « après avoir abrité Claude et Marc le vieux pays sera encore le refuge de leurs enfants ».

La deuxième guerre et l’occupation

  • « Un musée en province »

Tandis qu’à Mirepoix on revit les mêmes contraintes que celles éprouvées vingt-cinq ans plus tôt, Claude, mobilisé, doit partir pour la frontière belge. Raymond, quant à lui, est chargé de mettre en sécurité, hors de Paris, les collections du musée du « Petit Palais ». Les œuvres d’art, après avoir été entreposées pendant huit mois au château de la Gidonnière dans la Sarthe, sont finalement convoyées, dans la confusion de la « débâcle », jusqu’à Malaquit.

Mais la ferme n’offre pas tout à fait les capacités de stockage nécessaires. De ce fait, toutes les pièces à vivre sont encombrées de caisses de toutes tailles. Les enfants se souviennent de la salle à manger remplie d’emballages, « qui garda longtemps le surnom de salle des caisses ».

Afin d’aérer les tableaux pour garantir leur conservation, des œuvres prestigieuses sont accrochées aux murs. Si bien que les parents, les amis, les voisins et les métayers viennent contempler les Rembrandt, les La Tour, et toutes les merveilles du Petit Palais. Selon Raymond, Malaquit est devenu « un musée en province ». Cet encombrement prestigieux va durer jusqu’en janvier 1943, quand, radié de sa fonction de Conservateur, Raymond doit restituer les collections qui vont retourner dans le Paris de l’Occupation.

  • Vichy et l’Occupation

À Mirepoix, la Municipalité révoquée par Vichy est remplacée par une « délégation spéciale » dirigée par un Président nommé par le Préfet. Raymond, pressenti pour occuper cette fonction, finit par accepter. Dans ce rôle de premier magistrat de la commune, il se montre très actif auprès des enfants des écoles, des élèves internes de l’École Supérieure, des réfugiés et des très nombreux prisonniers détenus en Allemagne. En même temps, il s’emploie à soutenir toutes les associations et artistes qui incarnent la « culture occitane ». Mais le régime de Vichy attendait plutôt de lui un engagement politique. Se sentant surveillé et refusant de basculer dans la collaboration, il démissionne en février 1942. Il est remplacé par le Duc de LÉVIS-MIREPOIX.

En novembre 1942, les forces allemandes pénètrent en zone libre et l’armée d’occupation s’installe en Ariège, région frontalière. À Mirepoix, la Résistance s’organise en formant des « maquis » dans les forêts voisines et les partisans de la collaboration s’enrôlent dans le mouvement paramilitaire de la « Milice », aux ordres du gouvernement de Vichy.

Raymond devient vite suspect, d’autant plus qu’il recueille Claude, réfractaire au Service du Travail Obligatoire (STO), avec sa famille. Situation d’autant plus dangereuse, qu’assez vite, la guérilla engagée par la Résistance s’intensifie et que la répression devient de plus en plus féroce. Des expéditions meurtrières, conduites par l’armée d’occupation, la Gestapo et la Milice, se déroulent à Vira, à Arvigna, au Merviel.

Dans ce climat d’extrême tension, le 5 juillet 1944, les miliciens occupent Mirepoix. Ils alignent 20 otages contre le mur de la cathédrale et fracassent à la mitrailleuse des bustes de Marianne, enlevés à la mairie et aux écoles. Parmi les otages : le docteur François ROQUES, beau-père de Claude. Aussitôt, Jean-Claude se précipite à bicyclette à Malaquit pour avertir son grand-père et son oncle Claude, qui vont se cacher dans les bois. Pendant ce temps, les otages sont jetés dans un camion et transportés jusqu’à Foix pour être interrogés. Ils sont relâchés au bout de huit jours. 

Très peu de temps après, le 20 août, Mirepoix est libéré par l’arrivée du maquis. On a eu très peur. Marie-Louise confie à Raymond : « Je songeais combien il s’en est fallu de peu que vous ne fussiez arrêté… Je crois que nous avons été sauvés par le maquis… Car si l’occupation avait duré un peu plus… ». Mais à Malaquit, le soulagement s’accompagne d’une grande tristesse. Marie et Claude apprennent que leur père et beau-père Georges VALOIS est mort en déportation.

  • Malaquit, lieu de mémoire

Après la Libération, Raymond décide que, désormais, Malaquit sera son port d’attache. Ses déplacements en France et à l’étranger sont toujours fréquents et parfois prolongés, mais il rejoint toujours Marie-Louise qui y mène une paisible vie paysanne. Bien qu’éloigné de la vie parisienne, sa production littéraire ne faiblit pas et il publie chez de grands éditeurs[3].

Marie-Louise et Raymond ESCOLIER à leur table de travail dans le parc de Malaquit ( archives privées de la famille)

En même temps, l’hospitalité de Malaquit reste largement ouverte au cercle, toujours nombreux, de ses relations. Ses liens se renforcent avec les auteurs occitans et les compagnons maîtres de l’Académie des jeux floraux, dont il est un membre assidu depuis plus de 15 ans. Et surtout, il entretient une riche correspondance avec d’importants artistes et personnalités, comme Louis ARAGON, Francis CARCO, Georges SIMENON, Marie NOËL, Henri MATISSE, et le général de GAULLE. Avec ce dernier, qui l’invitera à déjeuner à l’Elysée, on peut même parler de liens d’amitié.

C’est le 21 mars 1956, que Marie-Louise décède dans la demeure qui la vit naître 80 ans plus tôt, où elle a passé les 17 dernières années de sa vie. Parmi les nombreux témoignages de condoléances, parvenus à Malaquit, on peut noter celui du général de Gaulle : « Je voudrais que vous sachiez, combien m’a peiné la nouvelle… Moi qui suis votre admirateur, comment n’aurais-je pas senti dans votre œuvre, ce que Madame Escholier y a indirectement et doucement apporté. »

Privé de son âme, le vieux Malaquit n’inspire plus à Raymond le même sentiment d’apaisement et de tendre complicité qu’il a pu y trouver pendant si longtemps auprès de sa « princesse ». Nommé Conseiller culturel de la ville de Paris, il s’installe définitivement dans la capitale où il est né. Il continue d’écrire, de voyager et de publier, jusqu’au moment où il se retire à Nîmes chez son fils Claude. Il y décède le 19 septembre 1971[4]. Selon son vœu, son corps est transporté à Mirepoix où il repose près de Marie-Louise.

Malaquit ne connait plus l’animation d’autrefois, mais la propriété est toujours restée dans la famille Escolier. Aujourd’hui, les arrière-petits-enfants conservent pieusement, autour d’eux, les souvenirs de leurs célèbres aïeux qui ont honoré Mirepoix par leur amour de l’art et de la littérature. Dans la mémoire collective, le nom de Malaquit reste inséparable de Cantegril, ce personnage populaire et romanesque qui a immortalisé l’esprit de notre terroir.

Marie-Françoise ALBAN

Conseillère municipale


[1]Diplômé de l’École du Louvre et licencié ès lettres, secrétaire à la direction des beaux-arts à partir de 1913, conservateur du musée Victor Hugo et de Hauteville House à partir de 1913.

[2]Raymond Escolier engagé volontaire, rejoint, à sa demande, le 5 août, le service armé dans une brigade de spahis et participe, du 6 au 13 septembre, à la bataille de la Marne. Il se retrouve dans les tentatives de percée du front en Champagne entre février et mars 1915, puis en Artois où il est impliqué dans la première bataille de mai puis celle de l’automne 1915. Après la dissolution de la brigade de spahis le 8 février 1916, il intègre le 59e régiment d’infanterie avec lequel, jusqu’en octobre 1916, il prend part à la bataille de Verdun, dans le secteur d’Avocourt. Début 1917, il embarque pour l’Armée d’Orient avec le 96e bataillon de Tirailleurs sénégalais pour rejoindre l’expédition de Salonique. Promu sergent, puis adjudant, il participe aux batailles de Kravitza et de Vetremick en Serbie puis à l’offensive générale contre les Bulgares.

[3]Œuvres de Raymond et Marie-Louise Escolier : 32 essais d’art, de littérature et d’Histoire (édités chez Cérès, Floury, Plon, Alpina, Arthaud, Stock, Hachette, Fernand Didot, Colin, Fayard, Edition du Bastion, Berger Levrault) ; 2 pièces de théâtre, données à Paris, au Théâtre Réjane et à l’Odéon ; 2 opéras représentés à l’Opéra comique (Paris) et à l’Opéra de Lille ; 14 romans (dont 9 en commun avec Marie-Louise) auxquels il faudrait ajouter les éditoriaux et collaborations éditoriales aux plus grandes revues et journaux (Mercure de France, Revue des 2 mondes, Figaro littéraire, l’Illustration, le Temps, le Petit journal, Le Monde illustré, Nouvelles Littéraires, La Dépêche du Midi, La revue de Paris…).

[4]Distinctions : Grand officier de la Légion d’honneur, Conservateur honoraire des musées de la ville de Paris, Grand prix de littérature de l’Académie Française, Médaille militaire et Croix de guerre 1914-1918, avec 2 citations, Commandeur de l’ordre du Sauveur de Grèce, Officier du Soleil Levant du Japon.