
l’homme est avant tout un être social, nous le savons bien et expérimentons depuis plusieurs mois combien il est contraignant et désolant de ne pas pouvoir se réunir, se rencontrer, se toucher, s’embrasser, s’assoir à la terrasse d’un café, sortir au restaurant ou au théâtre, se mêler à la foule pour partager les notes folles d’un artiste en concert .
Le lien social est une relation d interdépendance avec les autres et dont le socle est la solidarité.
Nous pouvons nous interroger alors sur ce qui fait société au sens du lien social dans un monde gagner par un individualisme croissant.
Émile DURKHEIM a défendu l’idée d’une solidarité organique qui s’organise autour d’un système d’utilité sociale en lien avec le rapport à l’emploi et au travail. Cette solidarité là est mise à l’épreuve des métamorphoses de la question sociale comme l’évoquait Robert CASTEL en 1995 déjà. Il espérait un État stratège et protecteur qui défendrait la protection sociale seul rempart pour une cohésion sociale.

Ceci nous renvoie à Léon BOURGEOIS qui parlait de solidarisme . Il développait l’idée de la dette sociale, celle que chacun de nous a sur les épaules dès l’instant où il quitte le sein maternel…tout ceci peut nous semblait bien loin de notre table de restaurant ou de café….et pourtant….Chacun montre à son époque et selon son prisme l essentiel des liens que nous tissons et qui nous relient les uns au autres
Aussi , au moment où ces liens palpables nous font le plus défaut, aujourd’hui où l’individualisme grandissant nous éloigne de cette nature humaine, chacun devrait pouvoir se montrer responsable, co-opèrant, dans la logique de ce que l on pourrait appeler la solidarité participative.
Un réflexion pour nos longues soirées
Cathy MARROT