Appelé communément frelon aux pattes jaunes, sa tête est orange, son thorax noir et ses pattes sont jaunes à leur extrémité.
Frelon asiatique
Il ne doit pas être confondu avec le frelon européen qui est un peu plus gros et possède un abdomen entièrement jaune rayé de noir avec des pattes brunes. Le frelon européen n’est pas agressif et bien adapté à notre écosystème. C’est un allié pour la chasse du frelon Asiatique.
Δ Agressivité et dangers du frelon Asiatique
En situation de recherche de nourriture, il n’est pas plus agressif que notre frelon européen, mais si l’on approche de son nid, le frelon asiatique devient extrêmement agressif bien plus encore que son cousin européen.
Frelon européen
Il attaque… une, deux, trois piqûres en rafale… et ne lâche pas jusqu’au dernier combattant contrairement au frelon européen qui s’en ira et ne reviendra que prudemment quand le danger sera écarté.
En cas de piqûres multiples, il y a risque de troubles importants car le venin est neurotoxique et cardiotoxique. Il faut contacter au plus vite le 112 ou le 15.
Δ Cycle de vie
La femelle fondatrice du nid ne vit qu’une seule année. Dès Février/Mars, elle sort de son hibernation et recherche alors de la nourriture dont elle a un besoin vital pour fonder une colonie et un nouveau nid.
Elle construit une première cellule pour y pondre le premier œuf et ainsi de suite, à raison d’une cellule et d’un œuf par jour.
Pendant les 45 jours après la ponte du premier œuf, la fondatrice est seule pour assumer le suivi de la colonie. Après les 45 jours, la fondatrice est remplacée par les ouvrières. Elle ne sortira plus de son nid pour uniquement pondre jusqu’à 100 œufs par jour.
Le nid va devenir de plus en plus gros. Aux premières gelées les nombreuses jeunes femelles de la nouvelle génération abandonnent le nid pour se réfugier dans une cachette mieux isolée (dans la terre en principe).
Δ Conséquences économiques et écologiques
Pour se nourrir, le frelon s’attaque aux insectes pollinisateurs en réduisant leurs colonies. Cela pose un problème pour les cultures et le préjudice devient important pour les apiculteurs.
Pour privilégier un miel de qualité, Ghislain ANDRIEU, jeune apiculteur installé sur la commune de Mirepoix, implante ses ruches en zone boisée loin des cultures intensives.
Malheureusement, les arbres sont les endroits favoris où le frelon installe son nid.
Le frelon asiatique est devenu son principal souci car non content de consommer les butineuses, le frelon stresse la colonie. Celle-ci passe alors en mode défense et toute la population est employée à la protection de la ruche.
Les rares butineuses qui héroïquement quittent la planche d’envol sont happées par le frelon qui tranquillement dévore sa proie sur une branche à quelques mètres de la ruche. Il ramène également le butin à son nid pour le faire prospérer et nourrir le couvain.
À la belle saison lorsque les butineuses sont les plus actives, on trouve parfois 4 ou 5 frelons en vol stationnaire devant la ruche.
Δ Piégeage
Dès Février/Mars de l’année suivante, les fondatrices du frelon asiatique qui ont survécu à l’hibernation vont refonder un nouveau nid. Avec les hivers doux que nous avons le cycle infernal est amorcé. Tout cela explique que les nids apparaissent lorsqu’ils sont bien dodus en automne à la tombée des premières feuilles.
Détruire le nid à ce moment-là ne servira à rien car, en principe, il est vide et, de toute façon, ne sera pas utilisé par une nouvelle colonie. Le moment clé pour piéger la fondatrice se situe donc à la sortie de l’hibernation. Son besoin en sucre et protéine est important mais il a été observé que la jeune fondatrice ne s’approche pas des ruches pendant cette période.
Incontestablement, une fondatrice piégée ne colonisera plus de nid.
C’est la raison pour laquelle piéger seul ne suffit pas il faut mobiliser le voisinage.
Mobilisez tout le voisinage pour la lutte anti frelon asiatique car mieux vaut piéger les femelles fondatrices à moindre coût, plutôt que de détruire les nids avec de gros risques et de gros budgets !
Δ Action à mener
Dès le 15 février de chaque année, lancement de la campagne de piégeage des femelles fondatrices.
Il existe le piège classique et bien connu réalisé avec une bouteille en plastique coupée au tiers haut dont on a retourné le goulot pour servir de cône. De la bière brune un peu de sirop et nous voilà en présence d’une arme spectaculaire.
Malheureusement il n’est pas sélectif, c’est même une catastrophe écologique car il détruit encore mieux les insectes pollinisateurs que les fondatrices asiatiques.
Voici un modèle de piège particulièrement astucieux, fourni par l’Association Action Anti Frelon Asiatique (AAAFA).
Possédant une « piste d’atterrissage » plus adaptée au goulot de bouteille, il laisse la vie sauve à tous ses autres visiteurs. Suffisamment large pour les frelons asiatiques, son ouverture de 9 mm bloque les frelons européens afin de ne pas leur nuire. De plus, « sa piste de décollage » permet aux petits insectes de s’en extraire facilement et une éponge en mousse les empêche de se noyer. Large de 5,5 mm, la sortie est trop petite pour les frelons asiatiques, mais suffisante pour permettre aux autres insectes et aux abeilles de s’envoler.