Les centres aérés sont apparus peu après la Seconde Guerre mondiale et ont évolué jusqu’à devenir les accueils de loisirs sans hébergement. Auparavant, les patronages catholiques ou laïques occupaient les enfants durant leur temps libre, un rôle pris ensuite par le scoutisme.

 

↓ Les ancêtres des centres aérés

 

 Δ Les patronages : ancêtres des centres aérés

 

Les premières formes d’encadrement de la jeunesse à apparaître sont les patronages à la fin du XVIIIe siècle sont les patronages, créés pour faire face à la prolongation de la scolarité obligatoire. Ces structures avaient 2 objectifs :

 

  • apporter une aide matérielle et morale à des enfants issus de milieux défavorisés
  • apporter une formation morale, physique et sociale grâce aux loisirs.
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Il existait plusieurs formes de patronages : les patronages catholiques ou les patronages laïques, dans lesquels les activités proposées étaient très semblables, hormis les activités religieuses.

 

Δ Les colonies de vacances

 

On doit la création des colonies de vacances à la fin du XIXème siècle au pasteur suisse Hermann Walter BION. Elles se généralisent alors dans toute l’Europe et connaissent leur âge d’or en France grâce à Edmond COTTINET. Derrière ce nom à la sonorité délicieusement III° République se cache l’homme qui permit à des millions d’enfants de goûter aux joies des feux de camp, des chasses au dahu et des batailles de polochon. A la différence des colonies qui sont organisées loin des lieux d’habitation, les centres aérés sont construits près des villes.

 

↓ Années 50 : développement des centres aérés

 

Dans les années 50, les centres aérés commencent à se développer en France. Ces derniers, situés à l’extérieur des villes, dans les périphéries, s’inspiraient des colonies de vacances et se basaient sur le fait que la nature et le bon air sont liés à la bonne santé de l’enfant.

 

En 1955, le ministère de la Jeunesse et des Sports reconnaît les centres aérés et leur accorde une subvention. Ce n’est que dans les années 60 que les centres aérés permanents, comme ils le sont aujourd’hui, sont apparus.

 

À partir de 1973 les centres aérés deviennent des centres de loisirs sans hébergement (CLSH). En 2006 le nom évolue encore et devient accueil de loisirs (ALSH).

 

Δ Clubs et foyers Léo LAGRANGE

 

Le député socialiste Léo LAGRANGE, né en 1900, précurseur dans la réflexion sur le temps libre, accompagna l’essor des congés payés, des sports de masse, etc. et impulsa le mouvement des auberges de jeunesse.

 

A ses débuts, l’objectif premier de la Fédération Léo LAGRANGE, créée en 1950 par Pierre MAUROY, est l’implantation, un peu partout en France, de clubs de loisirs associatifs dont elle forme les animateurs bénévoles. Grâce à la pratique sportive, l’éducation artistique, l’organisation de voyages, d’échanges et de stages en France et à l’étranger, les jeunes qui fréquentent les clubs et foyers Léo LAGRANGE sont amenés progressivement à s’intéresser à leur environnement.

 

Δ La ligue de l’Enseignement

 

Sous la présidence de Léon BOURGEOIS, la Ligue de l’Enseignement, mouvement d’éducation populaire créé en 1866 par Jean MACÉ, appelle au développement des oeuvres post et péri-scolaires afin d’implanter en tout homme « les solides principes indispensables aux citoyens d’une démocratie ». Soutenus par les pouvoirs publics, patronages, mutuelles, coopératives, etc. voient le jour sur tout le territoire, et avec le souci de mettre l’art, les techniques, les disciplines sportives au service de tous, elle crée des sections spécialisées : l’UFOLEP (Union Française des Oeuvres Laïques d’Éducation Physique) en 1928, et sa filiale : l’USEP (Union Sportive de l’Enseignement du Premier Degré), créée en 1939, permettant à des centaines de milliers d’enfants la pratique du sport. En 1934, elle s’attache à développer les colonies de vacances et les centres d’adolescents.

 

Δ Centre de Loisirs Associé à l’École (CLAE)

 

Le CLAE, centre de loisirs associé à l’école, est une forme particulière de centre de loisirs, imaginé dans les années 1970 par des enseignants militants des Francas et reconnu par circulaire du ministère de l’Éducation nationale en 1973. Il fonctionne dans l’école le matin, le midi et le soir. Il est soumis à la présence d’un projet éducatif et d’un projet pédagogique, d’une équipe d’animation qualifiée et au respect d’un taux d’encadrement.

 

C’est à partir de l’expérimentation de Mirepoix en 1983, conduite par les Francas, avec le soutien de la Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS) que les CLAE se sont développés en Midi-Pyrénées puis rapidement dans toute la France »

 

Δ Les Francas

 

Mouvement d’éducation populaire créé en 1944, la Fédération nationale des Francas ( Francs et Franches Camarades) est une association complémentaire de l’école, reconnue d’utilité publique et agréée par les différents ministères. Ils rassemblent des hommes et des femmes préoccupés d’émancipation sociale pour les enfants et les jeunes, défricheurs de nouveaux champs d’activités et souvent précurseurs. Les premiers responsables étaient des militants issus des Éclaireurs de France, des CEMÉA(Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Éducation Active),… et de la Ligue de l’Enseignement.

 

Dans les années 80, deux instituteurs : Alain EYCHENNE et Jean-Jacques MICHAU animent le Centre de Loisirs de Mirepoix le mercredi et pendant les vacances. Les locaux attenants à la salle Paul DARDIER sont nettoyés, aménagés, transformés pour accueillir les enfants et les extraire de l’environnement scolaire. Réunis autour de valeurs – humanisme, liberté, égalité, solidarité, laïcité, paix -, véritables repères de sens pour agir dans la société, ils ont permis l’accès de tous les enfants et de tous les adolescents à des loisirs de qualité, en toute indépendance, et selon le principe fondateur de laïcité qui, au-delà de la tolérance, invite à comprendre l’autre, pour un respect mutuel.

 

Ensuite, la mairie a pris le relais des Francas, puis la gestion des structures d’accueil pour l’enfance et la jeunesse est devenue une compétence de la communauté de communes. Un coordonnateur est chargé de la mise en œuvre de la politique éducative décidée par le conseil communautaire sur l’ensemble des structures du territoire. Il s’agit de permettre aux enfants d’acquérir leur autonomie dans une démarche citoyenne.

 

Aujourd’hui, le sigle a un peu changé et l’amplitude horaire d’ouverture a augmenté avec les nouveaux rythmes scolaires. Mais l’ALAE (Accueil de Loisirs Associé à l’École) conserve la même fonction : accueillir et offrir des loisirs éducatifs avant et après la classe, ainsi que durant la pause méridienne.