« Très cher André, Merci »
Nicole QUILLIEN, maire et conseillère départementale, remercie chaleureusement André TOUYA, saxo ténor, pour son investissement sans faille durant plus de 30 ans à l’école municipale de musique.
Nicole QUILLIEN, maire et conseillère départementale, associe à ses remerciements, son épouse, Antoinette, présente dans la salle : « je sais bien qu’un tel engagement dans le monde associatif se fait à deux, tous les moments consacrés à l’école de musique ont été des moments qui vous ont été volés, à votre couple, à votre famille ».
L’hommage de Nicole QUILLIEN est empreint de chaleur et d’émotion, « merci, très cher André, pour votre fidèle et discrète présence au sein de l’orchestre d’harmonie durant toutes ces longues années. Merci pour les professeurs, merci pour les élèves, merci pour Mirepoix… ».
PORTRAIT
Audois d’origine, né à Carcassonne le 2 mai 1928, André TOUYA, découvre, dès 1936, le solfège et la musique à l’école Saint-Michel de Carcassonne. Tout jeune un instrument le fait rêver : le trombone à coulisse, mais en cette période de fin de guerre le cuivre est rare. Jusqu’au jour, en 1942, où il « tombe » de manière tout à fait imprévue sur la clarinette.
Il nous confie avoir eu beaucoup de chance lorsqu’un de ses professeurs : Monsieur ANICET, alors soliste à l’harmonie de Carcassonne, voisin de quartier, a proposé à sa maman de lui donner des cours gratuitement. Certes, on peut considérer que c’est de la chance, mais son professeur avait sûrement détecté les facilités et l’intérêt d’André pour la musique. Il ne s’est pas trompé, la musique ne l’a plus jamais quitté.
Grâce à cet accompagnement et à son travail assidu, il a intégré en octobre 1944 le pupitre des clarinettes de l’Harmonie municipale de Carcassonne. Fin 1946, le chef d’orchestre de l’harmonie, Monsieur MIR (ex soliste des concerts COLONNE) lui propose d’essayer le saxophone ténor.
Après plusieurs mois d’exercices, le saxophone est adopté, et « la balloche » va commencer.
D’orchestres en orchestres, il va sillonner les routes de l’Aude, des Pyrénées Orientales, de l’Hérault, du Tarn et de l’Ariège. Au cours de l’hiver 1949/1950 c’est en faisant danser, les samedis et dimanches « chez Ponsin » (le Rancho, pour les connaisseurs) qu’il découvre Mirepoix… il ne la quittera jamais vraiment : clerc de notaire depuis 1945, Maître FONQUERNE, le recrute en 1955. En 1958, il se marie avec une Mirapicienne : Antoinette ALEX.
Bien que sa vie professionnelle intense, principal clerc de notaire à Cogolin dans le Var, l’éloigne durant quelques années de Mirepoix et du saxo, sa ville et son instrument demeurent bien ancrés dans son cœur. Mirepoix, il y revient régulièrement et l’étui de son saxo est toujours entrouvert.
En effet, il rejoint finalement l’orchestre d’harmonie de Cogolin avec lequel il explore d’autres contrées, en France et à l’étranger : Allemagne, Portugal, Suisse, Canada…
Il se souvient avec émotion du quatuor de saxos, dont il a fait partie, constitué alors, de deux 1ers prix de Paris : Roger DUDICOURT et René DESMONS, anciens élèves de Marcel MULE, fantastique « acrobate » du saxo. Il se rappelle encore cette rencontre avec « une sommité du saxophone » dit-il les yeux brillants.
Mais Mirepoix n’est jamais très loin… Entre 1983 et 1998, il partage ses séjours entre Cogolin et Mirepoix, de telle sorte qu’il intervient, dès qu’il le peut, à la « Philar » de Lavelanet, sous la direction de René ALLABERT puis de sa fille Maryse, et à l’harmonie de Mirepoix, dirigée successivement par Henri LAZERGES, Olivier SINAUD, Albert TODO, Jean-Marc CELMA et enfin Marc CLANET.
En 1998, il s’installe définitivement à Mirepoix, pour une retraite bien méritée, et ne quitte plus l’école municipale de musique. Il dit très modestement : « J’ai simplement prêté mon concours lorsqu’on me l’a demandé ».
Son concours se résume à jouer dans l’orchestre d’harmonie, répéter régulièrement, participer aux jurys d’examens de fin d’année, jusqu’à calligraphier les diplômes remis aux élèves : plus de 30 ans de rigueur, de soutien, de disponibilité, de dévouement, de passion, d’accompagnement… juste lorsqu’on le lui a demandé… ! Et toujours dans la plus grande discrétion !
